​ ÉTOILES NOIRES, ÉTOILES BLANCHES, ÉTOILES ORPHELINES.

Étoile noire,

Étoile blanche,

Os de saumon,

Os de baleine,

Bois de cerf,

Murex,

Calligraphie,

Du Nord au Sud,

Retour aux sources.

Les jeux des arabesques m’entraînent sur les traces de mes origines mystérieuses.

La calligraphie arabe c’est le nom de dieu inlassablement répété dans des variations infinies. La variation qui délimite, qui enferme mais qui libère aussi.

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Mes ancêtres Nord-Africains, Belges, Polonais, Français du Nord, se retrouvent-ils un tant soit peu, en équilibre sur une des innombrables lignes que je trace depuis l’enfance, comme on frappe à une porte qui obstinément reste close ?

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Va-t-elle enfin s’entrouvrir ?

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Ma lignée de tâcherons, de besogneux, d’ouvriers agricoles, de mineurs de fond, d’exclus, me laissera-t-elle le temps, enfin reconnue, de danser sur une autre musique ? Aurais-je encore assez de joie de vivre pour l’inventer ?

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Je voudrais dessiner comme on chante, comme on danse, comme on aime aussi.

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« L’étoile blanche » divinatoire apparaissant dans mes dessins me répète inlassablement cette injonction glanée il y a longtemps dans les Upanishads : « faire et non pas devenir, mais faire et en faisant, se faire ».

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Granjabiel – 2013